Lors de son intervention télévisée le 22 mars, le chef de l'État a notamment déclaré : « Beaucoup de travailleurs nous disent : vous nous demandez des efforts alors qu'il y a des gens qui ne travaillent pas et ils toucheront le minimum vieillesse. » Plus loin dans l'émission, Emmanuel Macron a de nouveau affirmé qu'il fallait renforcer les « droits et devoirs » des allocataires du RSA et « faire revenir à l'emploi des gens qui n'y sont pas depuis des années. »
Sans surprise, cette sortie du président de la République a vivement fait réagir les associations. L'association ATD Quart Monde a fait part de son indignation : « Le RSA n'est pas un choix, c'est le dernier filet de sécurité. Ce minimum vital ne se négocie pas et la solidarité nationale n'a pas à se mériter. »
Le collectif Alerte, qui rassemble 34 associations de lutte contre l'exclusion, dénonce la stratégie d'opposer les travailleurs et ceux qui sont « écartés de l'emploi »
Sur son compte Twitter, Manuel Domergue, directeur des études à la Fondation Abbé Pierre, dénonce un « misérable calcul politique » du chef de l'État. « Emmanuel Macron est en train de nous expliquer que la colère des Français, en fait, est due aux assistés au RSA qui vont profiter du minimum vieillesse », a-t-il ajouté.
Et la Fédération des acteurs de la solidarité de conclure : « Comment Emmanuel Macron peut croire une seconde que le besoin de justice des Français soit satisfait par un intéressement exceptionnel dans les grandes entreprises et la stigmatisation des bénéficiaires du RSA ? »
À lire également :