Le Haut-commissaire à la réforme des retraites a remis le 18 juillet au Premier ministre ses préconisations en vue de la réforme des retraites, qu'il a également présentées aux partenaires sociaux. Il suggère que soit retenu un "âge d'équilibre" commun à tous les actifs, qui serait de 64 ans, âge en dessous duquel un salarié prenant sa retraite subirait une décote.
Après dix huit mois de concertation, Jean-Paul Delevoye, le Haut-commissaire à la réforme des retraites, a longuement présenté jeudi 18 juillet devant la presse, au ministère des Solidarités et de la Santé, ses "préconisations" pour la réforme des retraites qui ne doit pas être une "énième réforme" mais "un nouveau système universel", a-t-il souligné.
Seront-elles suivies par le gouvernement ? "Nous avons passé de nombreuses heures avec les ministres, nous avons mené une concertation très large associant les partenaires sociaux et les parlementaires. Le gouvernement n'est pas lié par nos préconisations qui ciblent le débat. Le Premier ministre s'exprimera la semaine prochaine après de nouveaux échanges en bilatérales avec les partenaires sociaux", a répondu Jean-Paul Delevoye.
Calendrier
Le gouvernement devrait donc préciser le calendrier de la réforme. Tout porte à croire que le projet de loi, qui pourrait être présenté fin 2019, ne sera débattu au Parlement qu'après les municipales de mars 2020. La réforme serait mise en oeuvre en 2025, avec une transition "très progressive", sachant toutefois que la réforme toucherait les générations nées à partir de 1963 qui seront à plus de 5 ans de leur départ en retraite au moment du vote de la loi, "le système garantissant 100 % des droits acquis au 1er janvier 2025".
Le gouvernement semble avoir définitivement écarté l'hypothèse d'une mesure dans le budget de la sécurité sociale 2020, c'est-à-dire avant la réforme des retraites, afin d'améliorer la situation financière des régimes, contrairement à ce qu'envisageait le Premier ministre il y a quelques semaines.