Après le Collectif des associations unies pour le logement, début juillet, voilà l'Uriopss Île-de-France qui s'alarme de la situation très préoccupante de l'hébergement d'urgence. L'organisation note que le nombre de personnes à la rue dans la capitale aurait augmenté sur un an de plus de 15 %. Dans le même temps, l'Uriopss dénonce la réduction de 6 % des crédits alloués en 2023 (avec effet rétroactif au 1er janvier) pour les structures d'urgence qui pourrait aboutir à des fermetures de places (alors qu'il en manque).
« L’absence de prise en compte de l’inflation dans le financement des dispositifs d’hébergement d’urgence aggrave considérablement la situation financière des associations », ajoute l'organisation francilienne. Celle-ci cite un autre dysfonctionnement : les structures ayant accueilli en urgence des gens à la rue, notamment dans des gymnases, n'ont toujours pas été remboursées par l'État.
« Une augmentation significative des moyens alloués est nécessaire pour maintenir un accueil d’urgence digne et efficace des personnes sans domicile et ainsi garantir leur sécurité », conclut l'Uriopss Île-de-France qui envisage, avec les différentes fédérations, « des actions collectives à la rentrée de septembre 2023 ».
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