« Alors que l’âge légal de départ à la retraite s’élève, comment les salariés se projettent-ils professionnellement à partir de 50 ans ? », s'interroge le Centre d’études et de recherches sur les qualifications (Céreq) dans une étude publiée le 29 août.
« Contrairement à l’idée reçue, la grande majorité d’entre eux témoigne d’une volonté d’évolution », qu'il s'agisse d'une progression en interne (pour 22 % des 16 000 salariés interrogés), d'une montée en compétences (30 %) ou d'une reconversion professionnelle (18 %). Les autres « jugent leur situation satisfaisante pour cheminer jusqu’à la retraite » (30 %).
Le Céreq note que les salariés dont les conditions de travail sont « dégradées » (travail pénible, aux gestes répétitifs…) et aux parcours les plus difficiles, marqués par le chômage, la précarité et l'absence d'évolution professionnelle, se retrouvent dans le groupe « reconversion ».
Moins diplômés que la moyenne, occupant davantage des postes peu qualifiés, plus souvent à temps partiel, avec les niveaux de salaires les plus bas, ils travaillent notamment dans les services aux particuliers et aux collectivités (agents d'entretien…). Bien que ces salariés soient nombreux à vouloir changer de métier ou d'entreprise, leur environnement « ne semble pas favoriser l’accompagnement de leurs projets », déplore le Céreq.
À lire également :