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Article21 juin 2019
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Réforme territoriale de l'Etat : le grand chambardement des services "cohésion sociale"

Sans tambour ni trompette, une circulaire du 12 juin 2019 réorganise les services déconcentrés de l'Etat : rapprochement entre les services travail-emploi (Direccte) et les services cohésion sociale (DRJSCS et DDCS), transfert à l'Education nationale du sport, de la jeunesse, de l'éducation populaire et de la vie associative, mais aussi des formations sociales.

En matière de réforme de l'État et de rationalisation de l'action publique, la droite avait sa RGPP (révision générale des politiques publiques) et la gauche sa MAP (modernisation de l'action publique). L'ère Macron a son programme "AP 2022" qui commence à se déployer.

Un chantier démarré depuis le début du quinquennat

Le programme Action Publique 2022, visant à transformer l'administration, a été lancé par le Premier ministre Edouard Philippe en octobre 2017. Au terme d'un audit de plusieurs mois, le rapport du comité action publique 2022 (Cap 22) dévoilé en juillet 2018 regrettait - comme d'autres rapports avant lui - que les doublons subsistent malgré la décentralisation et s'interrogeait notamment sur la nécessité de maintenir les directions départementales de la cohésion sociale (DDCS).

Dans une circulaire du 24 juillet 2018, le Premier ministre demandait aux préfets de région leurs propositions d’évolution de l’administration territoriale de l’État afin de procéder à une revue des missions.

« A la suite des concertations menées dans les ministères et sur le terrain, les contributions reçues à l’automne [2018] ont été analysées et ont donné lieu à une série de réunions interministérielles ces derniers mois » . Sur ces bases, enrichies des propositions issues du Grand débat national, le Premier ministre a pris des décisions rassemblées dans une circulaire du 12 juin 2019.

Afin de « rendre le service au plus près des usagers »  c'est l'échelon départemental qui sera privilégié dans la répartition des effectifs, le niveau régional devant rester celui de l’impulsion, de l’évaluation des politiques publiques et de la coordination.

Les services sanitaires et sociaux déjà écartelés en 2010