L'information ne surprendra pas ceux qui suivent l'actualité sociale et médico-sociale au moins depuis l'été : les professionnels se sentent démunis devant l'iniquité salariale, les promesses non tenues, les difficultés de recrutement et l'épuisement général. Dès lors, il y avait fort à parier que la mobilisation nationale lancée par diverses organisations syndicales (CGT, Sud, FSU), et des collectifs comme la commission de mobilisation du travail social en Ile-de-France, allait traduire cette colère.
Une bonne cinquantaine de rassemblements étaient prévus dans tout le pays, y compris dans des petites villes comme La Tour du Pin (Isère), Millau (Aveyron) ou Redon (Ille-et-Vilaine). Les mobilisations concernaient au premier rang les éducateurs qui ne sont pas concernés par l'augmentation de 183 € prévue par le Ségur de la santé. D'autres professions, qui se sentent oubliées, ont donné de la voix. Ici ou là, des agents des départements ont également débrayé.
À Paris, le principal rassemblement a réuni, dans une ambiance bon enfant, entre 8 000 et 10 000 personnes, avec une forte présence de jeunes professionnels. Une délégation a été reçue au ministère des Solidarités, mais, selon ses membres, aucune ouverture n'a été faite en direction du secteur social et médico-social. D'autres mobilisations sont déjà envisagées dans les prochaines semaines.
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