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Article13 mars 2025
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Les "vieux", grands invisibles des quartiers populaires

Ils sont attachés à leur quartier, mais vivent parfois dans la relégation sociale. Ils connaissent davantage que leurs pairs les situations de perte d'autonomie. La nouvelle étude des Petits frères des pauvres donne la parole aux "vieux de banlieue et vieux de quartier" si souvent oubliés.

Pendant longtemps, on a parlé des quartiers de la politique de la ville comme des territoires très jeunes. Cela a eu tendance à faire oublier que des personnes âgées y vivent également. Avec la transition démographique, elles sont de plus en plus nombreuses.

Les 60-74 ans, qui représentaient 8,3 % de la population de ces quartiers en 1990, sont passés à 12,4 % trente ans plus tard. Sur la même période, les 75 ans et plus ont quasi doublé leur part, de 3,6 % à 5,7 %. Et la tendance devrait s'accentuer dans les prochaines années. Dans le logement social, presque trois locataires sur dix ont plus de 60 ans (et 6 % plus de 80 ans).

Vieillir sereinement ?

L'association Les Petits frères des pauvres consacre son rapport 2025, publié ce 13 mars, à la vie des personnes âgées en banlieue. En 2019, il apparaissait déjà que les personnes âgées vivant en quartier prioritaire de la politique de la ville (QPV) étaient davantage exposées à l'isolement : une sur trois, contre une sur quatre pour l'ensemble des personnes âgées.

En 2019, 30 % des personnes âgées vivant en QPV ne se voyaient « pas vieillir sereinement » alors que c'était le cas pour 18 % de l'ensemble de la population âgée.