Ce 24 avril sort en salles le documentaire "Les Vieux" réalisé par Claus Drexel. Plus d'une trentaine de personnes racontent très simplement la façon dont elles vieillissent, avec leurs difficultés mais aussi leurs joies. Un beau film humaniste qui aide à changer notre regard sur la vieillesse.

« Les Vieux » commence par un long plan sur un château noyé dans la campagne. La beauté du lieu, propriété d'un vieux baron, affleure, mais aussi un sentiment de désuétude devant un monde qui disparaît. Et c'est parti pour une heure trente de plongée passionnante dans le monde des vieux (voir encadré). Avant la sortie de son film le 24 avril, nous avons rencontré le réalisateur Claus Drexel.

Comment êtes-vous devenu documentariste ?

Claus DrexelJe ne me destinais absolument pas à faire du documentaire. J'étais plus intéressé par le cinéma des frères Coen. Mais, à Paris, je voyais des gens à la rue tous les soirs quand je rentrais chez moi. C'est cette réalité qui m'a donné envie de faire le documentaire « Au bord du monde ». Cette expérience m'a transformé ! En fait, je pensais que les SDF allaient tenir un discours très anti-société. Ce ne fut pas le cas. Après cela, je n'ai pas pu imaginer que je ferai des films divertissants.

Depuis « Au bord du monde », vous avez réalisé d'autres documentaires et même une fiction. Comment travaillez-vous ?

C. D.En démarrant un film, j'ai une vision très claire de la mise en scène, notamment les cadrages serrés de mes personnages. Mais j'aime arriver sans quasiment rien savoir, installer ma caméra et dire « Bonjour, qu'avez-vous fait aujourd'hui ? ». J'ai envie de me faire surprendre par les gens que je rencontre que ce soit chez eux ou dans un établissement.

Vous n'hésitez pas à utiliser le terme de « vieux »