La Dares vient de rendre publique une série de travaux de recherche qu'elle a financés sur les interactions entre la santé mentale et les expériences de travail ou de chômage. L'un d'entre eux porte sur les troubles du sommeil, la dépression et les conduites addictives chez les travailleurs précaires.
Ce travail s'appuie sur les réponses d'un très vaste échantillon (environ 100 000 individus) concerné par un travail épuisant physiquement ou par des horaires de travail atypiques (travail de nuit, le week-end, etc.).
L'épuisement physique au travail est associé à une consommation plus importante de tabac, de cannabis, de gras et de sucre. Les fumeurs ont plus de chance d'accroître leur consommation de tabac. En revanche, aucun lien n'a été constaté avec la consommation d'alcool.
Pour ce qui est des horaires de travail atypiques, le lien global avec l'ensemble des addictions a été constaté sauf pour le gras et le sucre. Mais les résultats ne sont pas identiques d'une situation à l'autre. Si le travail de nuit a des conséquences sur l'ensemble des addictions, le travail le dimanche influe simplement sur la consommation d'alcool pour les seules femmes.
Les chercheurs ont constaté en revanche qu'il n'existe pas d'interaction avec le risque dépressif. Ils engagent les pouvoirs publics à lancer des campagnes d'information spécifiques en direction de ces publics particulièrement exposés aux addictions.
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