Décidément, le ras-le-bol dans le secteur du Grand âge se propage à tous les acteurs. Voilà que la très modérée Fnadepa (Fédération nationale des associations de directeurs d’établissements et services pour personnes âgées) se lance à son tour dans la bataille. Lors de son colloque national, le 16 janvier, les participants ont brandi une pancarte sur fond violet : « Stop au blabla. Faites notre loi ». Pour enfin se faire entendre, un participant glissait tout fort : « On va demander conseil à la CGT. »
Le président de la Fnadepa Jean-Pierre Riso n'a pas mâché ses mots : « C'est assez ! Il faut faire entendre ce message fort dans le cadre d'une grande campagne de communication. »
Alors que la ministre des Solidarités présentait une stratégie peu ambitieuse pour la prévention de la perte d'autonomie, la fédération de directeurs demandait à ses 1 200 adhérents (revendiqués) de monter au créneau. Il s'agit de sensibiliser l'ensemble des élus (du Président de la République aux parlementaires) de la nécessité de déposer un projet de loi.
A noter que lors de ce colloque, l'économiste François-Xavier Devetter a estimé que, pour payer à temps plein des aides à domicile qui effectuent 26 heures au domicile (ce qui permettrait d'intégrer les temps de transport et de réunion), il faudrait « augmenter les salaires de 50 % », ce qui représenterait un coût pour la société de 2 milliards d'euros.