Notre dossier long format explore cette semaine la question du travail pair, qui s'est fait une place, ces dernières années, dans les équipes des établissements et services sociaux et médico-sociaux, mais demeure menacé par de nombreux écueils.
Héritière des groupes d’entraide mutuelle (GEM) et poussée par des lois comme celle de 2002 pour une plus forte participation de ceux que l'on nommait encore récemment « les usagers », la pair-aidance, ou travail pair, revêt des visages multiples.
Ayant d'abord intégré les secteurs de l'addiction, la réduction des risques et la santé mentale, des travailleurs pairs commencent à rejoindre les champs de l'hébergement, de la grande précarité et du handicap.
Très minoritaires encore
Le métier, tout jeune, s’institutionnalise peu à peu, et rémunère de plus en plus fréquemment ces professionnels, dont la spécificité est de mettre leur propre parcours de vie, leurs « savoirs d'expérience » (de la vie à la rue, de l'addiction, de la maladie psychique) au service de l'accompagnement des personnes.