Cette semaine, notre enquête long format sonde le climat des écoles de travail social, dont plusieurs vivent des crises internes. Au-delà de ces cas précis, les témoignages de formateurs en travail social que nous avons recueillis reflètent une forme de malaise et d'inquiétude quant aux conditions d'exercice de leur métier.
Entre crise ouverte sur fond de « maltraitances managériales » dans certains établissements comme Erasme, à Toulouse, ou encore l'ITSRA, en Auvergne, et malaise plus larvé mais bien présent au sein de bien d'autres écoles, le climat n'est pas des meilleurs, ces temps-ci, dans le milieu de la formation au travail social.
Sables mouvants
Chloé Altwegg-Boussac, déléguée générale de l’Union nationale des acteurs de la formation et de la recherche en intervention sociale (Unaforis) résume efficacement le contexte : « Les écoles sont percutées par divers changements, elles cherchent leur équilibre sur des sables mouvants ».