Jeudi 13 février, les membres du Collectif des associations pour le logement ont déposé deux recours en responsabilité contre l'État devant le tribunal administratif de Paris pour "non-assistance à personnes mal logées".
« Depuis des années, on tire la sonnette d’alarme sur la dégradation des réponses qui sont apportées aux personnes sans abri, sans domicile, menacées d'expulsion, victimes de l'habitat indigne », rappelle Christophe Robert, délégué général de la Fondation pour le logement des défavorisés (ex-Fondation Abbé Pierre), face aux journalistes, ce jeudi 13 février.
« Une partie des personnes se retrouvent à la rue parce qu'elles sortent de prison sans solution de logement, parce qu'elles ont 19 ans et sortent de l'aide sociale à l'enfance, parce qu'elles souffrent de problèmes psychiques et qu'elles n'ont pas pu être accompagnées », lance-t-il. « On a tendu la main aux pouvoirs publics pour trouver des solutions », assure-t-il, « mais ça n'a pas suffi. Donc il fallait faire autrement. »
Les membres du Collectif des associations pour le logement (ex-Collectif des associations unies qui comprend notamment la Croix-Rouge, Emmaüs, le Secours catholique, l'Unhaj, l'Unafo, l'Unafam…) ont donc déposé deux recours contre l'État devant le tribunal administratif de Paris pour « carence fautive ». Une démarche « inédite pour non-assistance à personnes mal logées », indique Maïder Olivier, coordinatrice du Collectif.