Ils étaient des dizaines d'anciens enfants placés à avoir fondé, en mars dernier, un « Comité de vigilance » inédit, en vue de participer à la nouvelle commission d'enquête parlementaire sur les « manquements des politiques de protection de l'enfance ».
Moins de trois mois après, ils se disent « profondément choqués par l'annonce soudaine de la dissolution » de l'Assemblée nationale par le chef de l'État, qui « met un terme brutal aux travaux essentiels entrepris » par la commission d'enquête, lancée par Isabelle Santiago (PS), mais aussi par la délégation aux droits des enfants, obtenue en 2022 par Perrine Goulet (Modem).
« Notre Comité ne peut que déplorer les conséquences graves » qu'aura cette décision « sur la protection de l'enfance en France », écrivent les militants. « La dissolution de ces deux instances prive les enfants placés d'une voix essentielle et fragilise considérablement les efforts entrepris. »
« Malgré ce coup dur, nous tenons à affirmer notre détermination infaillible à poursuivre notre combat », souligne néanmoins le Comité de vigilance. Il entend prendre « le temps d'analyser en profondeur la situation et de définir les stratégies les plus pertinentes pour faire face à cette nouvelle donne ».
Le collectif note que la dissolution a été prononcée le jour même où une enfant, âgée de quatre ans, a été retrouvée morte dans un foyer du Val-de-Marne.
À lire également :