Sans surprise, les difficultés financières des associations étaient au cœur de la conférence de presse de rentrée de l’Uniopss du 18 septembre. Dans ce contexte, le Comité national permanent du secteur non lucratif devrait permettre de défendre "d’une seule voix" les valeurs des organisations de solidarité.
« Toutes les associations, dans tous les territoires, connaissent une aggravation sensible de leur situation et des tensions sociales ». C’est en ces termes que, le 18 septembre, lors de la traditionnelle conférence de presse de rentrée de l’Uniopss, Daniel Goldberg, son président, a décrit les inquiétudes du champ non lucratif social, médico-social et sanitaire.
Sous-financement
La situation est d’autant plus tendue qu’au « sous-financement du secteur associatif » s’ajoute la mise en œuvre de l’accord du 4 juin 2024 prévoyant la revalorisation des « oubliés du Ségur » qui risque de faire basculer certaines associations dans le rouge, y compris les plus solides.
C’est le cas d’APF France handicap, organisation adhérente de l’Uniopss, qui, pour la première fois de son histoire, « clôture son exercice 2023 avec un déficit structurel de 2,5 % de son chiffre d’affaires médico-social », alerte Séverine Ragon, directrice du développement et de l'offre de service de l'organisation.