Certains le craignaient – ou l'espéraient –, la seconde journée de manifestation interprofessionnelle et intersyndicale, ce 31 janvier, pouvait marquer un reflux par rapport au 19 janvier. Il n'en a rien été. Que ce soient les chiffres du ministère de l'intérieur (1,272 million de personnes contre 1,12 le 19 janvier) ou ceux de la CGT (2,8 millions de personnes au lieu de 2 millions), la mobilisation a été supérieure. Proportionnellement, les petites villes se sont encore davantage mobilisées. Alès (35 000 habitants) et Angoulême (41 000 habitants) ont ainsi connu des manifestations de 7 000 et de 9 000 personnes.
Les syndicats du social et du médico-social étaient de la partie. « Ce sont à nouveau des milliers de salariés des secteurs social et médico-social, de l'insertion, de la petite enfance, de la protection de l'enfance, de l'aide à domicile qui exigent le retrait du projet de loi sur les retraites Macron-Borne », souligne la Fnas-FO. Le syndicat rappelle ses revendications, notamment « le minimum conventionnel + 20 % dans tout le secteur social, médico-social et dans l'aide à domicile ».
La CGT santé et action sociale se félicite également de la mobilisation du 31. « Il n'est pas envisageable dans notre secteur qui connaît de fortes pénibilités au travail de travailler deux ans de plus, alors que nombre de nos collègues sont placés en invalidité avant l'âge de la retraite », martèle le syndicat. Lequel appelle, avec les autres organisations, à deux nouvelles journées de mobilisation contre la réforme des retraites, le mardi 7 février et le samedi 11 février.
À noter que divers collectifs de professionnels ont participé à la mobilisation contre le projet de loi, à l'image du collectif « Essentiel du lien et soin ».
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