Le directeur général de l’IRTS Parmentier et président de la CPC "cohésion sociale et santé" détaille comment il s’efforce, du plan local au plus global, de renforcer l’attractivité des formations au travail social. Il dévoile la réarchitecture des diplômes envisagée pour 2026.
Votre Institut régional de travail social (IRTS) d’Île-de-France vient d’annoncer, avec l’association Aurore, un partenariat pour « promouvoir l’attractivité des métiers du social ». Le but est de faciliter l’accès aux stages pour vos étudiants ?
Manuel Pélissié L’ambition est un peu plus forte. Pour renforcer leur attractivité, les écoles doivent être très proches des employeurs. Avec Aurore, nous avons souhaité un partenariat emblématique, non seulement pour mettre en place des stages, mais aussi pour une reconnaissance réciproque entre les étudiants et l’association. L’idée est de pouvoir repérer très tôt les besoins d’Aurore, et les réponses que nous pouvons y apporter.
Plutôt qu’attirer des étudiants vers l’IRTS, cela doit-il d'abord aider à ne pas décourager les diplômés, lorsqu'ils découvrent le travail social réel ?
M. P. Il faut recruter avant la formation, mais aussi pendant, et garder après. Vous dîtes « décourager », je préfère dire que c’est pour les « encourager » dans leur engagement sociétal.
Il faut résoudre la quadrature du cercle, et pouvoir dire : vous êtes utile, vous allez faire quelque chose de formidable dans des métiers d’excellence, mais vous allez le faire dans des conditions difficiles avec une reconnaissance qui reste amoindrie, notamment au niveau gouvernemental.
Quel reproche faites-vous au gouvernement ?
M. P. Je vous donne un exemple : on est en train de dynamiter la piste d’envol, de rogner les ailes et de supprimer le carburant de l’avion de l’apprentissage. Dans notre secteur, en 2019, il y avait 1 900 contrats d’apprentissage, et on en est aujourd’hui à plus de 10 000.