Comment les travailleurs sociaux, élus à l’Assemblée nationale en 2022, se sont-ils investis en tant que députés ? Marianne Maximi, 38 ans, éducatrice spécialisée élue dans les rangs insoumis, revient sur son engagement pour la protection de l’enfance.
Vous l’aviez annoncé en 2022, au Media social : « Je vais faire de la politique avec ce que je suis. » L’éducatrice spécialisée du Centre de l’enfance et de la famille du Puy-de-Dôme, que vous étiez alors, a-t-elle donc inspiré votre travail de députée ?
Marianne Maximi Je suis arrivée en affichant fièrement ma profession d’éducatrice spécialisée, avec l’objectif de faire du travail social, et particulièrement de la protection de l’enfance, un sujet politique, car ce secteur était largement invisibilisé.
Et j’ai œuvré de toutes mes forces pour qu’on en parle, en étant malheureusement aidée par les drames successifs, ainsi que par les alertes des syndicats, des salariés, des employeurs, de la protection de l’enfance.
Avec également des drames dans votre département…
M. M. C’est effectivement à Clermont-Ferrand qu’est survenu, en janvier, le suicide de Lily, qui était suivie par des anciens collègues, et qui était alors hébergée en hôtel.
Comment avez-vous donc agi pour faire de la protection de l’enfance un « sujet politique » ?
M. M. J’ai mis du temps à convaincre mon groupe que c’était un sujet important. Puis j’ai commencé une commission d’enquête populaire, avec mes propres moyens.
Une commission d’enquête « populaire » ?