Le président de métropole et maire socialiste de Nancy vient de prendre ses fonctions de président du Haut Conseil du travail social (HCTS). Il entend remettre en mars un "livre vert" pour éclairer les enjeux du secteur, de la perte d'attractivité au manque de mixité.
Vous succédez à Brigitte Bourguignon, pour cinq ans, à la présidence du Haut Conseil du travail social. Quel est votre programme ?
Mathieu KleinJ’entends déjà poursuivre le travail engagé. Je pense à la territorialisation du Haut Conseil, avec les « Comités locaux du travail social et du développement social », qui ont beaucoup de succès et permettent des constructions interdisciplinaires et transversales pour tous les travailleurs sociaux.
Je pense aussi au rapport, remarqué, de Marie-Paule Cols, sur l’impact du Covid-19 sur les travailleurs sociaux, qui a montré à quel point ces professionnels avaient été des oubliés de la crise sanitaire. L’invisibilité du travail social est un problème majeur et je souhaite y répondre. La crise n’a pas créé ce problème d’attractivité, mais elle l’a amplifié. Et je souhaite qu’elle soit un point de départ pour replacer le travail social au cœur du débat public.
Comment y parvenir ?
M. K. J’ai proposé à Olivier Véran de remettre, à l’occasion de la prochaine Journée mondiale du travail social de mars 2022, un « livre vert » pour poser, sur la table du gouvernement et dans le débat public, les grands enjeux du secteur.