Le think tank Matières grises publie un document précisant les grandes orientations que pourrait avoir l'Ehpad à l'horizon 2030 : la liberté pour les résidents, la place indiscutable des familles, un environnement basé sur les nouvelles aspirations écologiques et ouvert sur l'extérieur.
« L'Ehpad, ce n'est pas terminé ! », s'exclament Jérôme Guedj et Luc Broussy, les deux animateurs du think tank Matières grises, qui présentaient le 3 juin, lors d'une conférence de presse (en présentiel...), leur rapport intitulé « L'Ehpad du futur commence aujourd'hui ». Il y est expliqué que « les Ehpad continueront de constituer l'offre centrale dans la prise en charge des personnes les plus touchées par la perte d'autonomie notamment psychique. »
Troisième révolution
Ce think tank, qui regroupe les plus grands opérateurs commerciaux et associatifs du secteur, a auditionné une centaine de personnes et recueilli près de 200 contributions écrites (présentées en annexe du document).
En introduction, il propose une analyse historique, en énumérant deux temps forts : la loi de 1975 qui crée un secteur médico-social distinct de l'hospitalier et la création des Ehpad en 1999. D'où cette interrogation : « N'est-il pas temps aujourd'hui, 20 ans après, d'entamer une troisième révolution, celle qui préfigurera l'Ehpad de 2030 ? »
« Bienvenue chez vous »
Pour arriver à cet objectif, le rapport décline trois chantiers à poursuivre. Le premier vise à passer « Du bienvenue chez nous au bienvenue chez vous », une formule empruntée à Didier Sapy (Fnaqpa). « Souvent, l'organisation s'impose, affirment Luc Broussy et Jérôme Guedj, alors que la personne devrait primer sur l'organisation. » Un point essentiel est bien celui de la maîtrise de son rythme de vie : se lever à l'heure souhaitée, ne pas se voir imposer de déjeuner à 11h30 ou dîner à 18h30.