Alors que, depuis dix jours, l'opération Wuambushu se déploie à Mayotte, non sans difficultés (des recours juridiques retardent le délogement des habitants des bidonvilles), l'Unccas a organisé le 3 mai une réunion avec les CCAS locaux pour apprécier la réalité et les solutions à apporter.
Les élus de l'île se disent démunis car « bien seuls devant l'ampleur du travail à accomplir ». Ils estiment que l'opération en cours va dans le sens du respect de la dignité humaine, trop souvent bafouée. « Les enfants ne pouvant se nourrir ou s’héberger sont l’ordinaire des élus et des agents des CCAS », témoignent les élus.
Pour autant, la seule logique policière ne peut régler les maux de Mayotte. Aussi les membres de l'Unccas mettent sur la table un grand plan pour relever l'île. Il s'agit de restaurer les droits fondamentaux pour tous les habitants, à savoir « l'eau, la santé, l'éducation et l'alimentation ».
Trois priorités sont définies par l'Unccas : « un investissement massif dans l'école » alors que « les maires n'ont pas les moyens de scolariser tous les enfants » ; la construction de logements et d'hébergements (un des freins à la politique de destruction des bidonvilles est lié au manque de solutions de relogement) ; « une grande politique d'insertion et d'accompagnement des populations ». L'Unccas se déclare partante pour travailler avec les pouvoirs publics à la définition de ce grand plan Maoré.
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