Dans une société vieillissante, le manque de professionnels pouvant accompagner les personnes fragiles se fait cruellement sentir. À l'initiative de l'organisme français Iperia, un projet européen s'est déployé dans cinq pays pour former des migrants avec une approche nouvelle. Directrice déléguée d'Iperia, Nadège Turco nous raconte.

Commençons par les présentations. À quoi sert Iperia ?

Nadège TurcoNous sommes une plateforme nationale de professionnalisation, mandatée par le secteur des particuliers employeurs, qui salarie environ 60 équivalents temps plein (ETP). Nous délivrons des certifications auprès de France compétences, nous accompagnons 250 organismes de formation, nous assurons la promotion des métiers et des certifications, etc.

Pourquoi développer une approche européenne sur la question des métiers du domicile ?

N. T.Les migrants se déplacent souvent d'un pays à l'autre dans l'espace européen. Il faut donc concevoir des outils à cette échelle. Pour notre part, nous proposons régulièrement depuis 2011 des projets expérimentaux à la Commission européenne dans le cadre d'Erasmus +. Le principe est de trouver des partenaires dans d'autres pays et coconstruire ensemble. Pour ce projet baptisé MiCare, nous avons mobilisé quatre autres organismes, en Autriche, Espagne, Italie et Finlande.