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Article29 janvier 2024
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Mieux repérer les maltraitances, pour mieux soigner les enfants protégés

Expérimenté dans treize départements, le programme Pegase organise une meilleure détection des "expériences négatives de l'enfance", dans le cadre de parcours de santé coordonnés en pouponnières sociales. La notion, encore méconnue en France, est un enjeu de santé publique.

Elle se prénomme Katie et ses premiers mois de vie l’ont défigurée. Née d’un père alcoolique et violent, et d’une mère maltraitante et instable, elle subit des déménagements incessants et les séparations répétées de ses parents. Et elle finit par arriver en pouponnière sociale, avec un « crâne sévèrement déformé du côté droit » ainsi qu’un « retard de développement ».

Ce parcours effarant a été retracé en détail lors d'une journée sur les « effets de la maltraitance sur la santé des enfants », organisée par le programme Pegase, le 23 janvier dans les Hauts-de-Seine, en lien avec le Gepso.

Il est vrai que cette expérimentation nationale d’un suivi de santé renforcé en protection de l’enfance mise notamment sur un meilleur repérage des « expériences négatives de l’enfance » (ENE, ou ACE en anglais pour « adverse childhood experiences »). Or pour les participants à la formation, l’histoire désolante de Katie permet au moins de s’exercer à les identifier.

Des événements « adverses »