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Article24 janvier 2025
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Mineur non accompagné : la France condamnée pour ne pas avoir assez informé le jeune

La Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) sanctionne l'État français en raison d'un cumul de lacunes dans les informations données au jeune étranger pendant l'évaluation de sa minorité. Celui-ci n'était donc pas en mesure de défendre ses intérêts.

La Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) a condamné la France, par un arrêt du 16 janvier 2025. La raison : le requérant, jeune ressortissant étranger à qui la protection en tant que mineur non accompagné (MNA) a été refusée à tort, n'a pas reçu les informations suffisantes, pendant la procédure, pour lui permettre d'assurer effectivement la protection de ses intérêts.

Ainsi, si elle reconnaît que l'État français dispose « d’un cadre juridique interne comportant en principe les garanties procédurales minimales requises », celui-ci a en l'occurrence bafoué le droit du requérant au respect de sa vie privée, en lui communiquant des informations « incomplètes et imprécises » sur la procédure.

Refus, à tort, de la protection MNA

L'affaire concerne un migrant d'origine guinéenne se déclarant MNA. À son arrivée en France en 2020, il est pris en charge par les services de l'aide sociale à l'enfance (ASE), dans le cadre de l'accueil provisoire d'urgence. Toutefois, cette prise en charge a pris fin en mars 2020 lorsque l'entretien d’évaluation et l'examen médico-légal ont remis en cause son état de mineur.