L'équilibre du financement des missions locales, partagé surtout entre l'État et les collectivités territoriales (régions, départements, communes), « s’est progressivement dégradé aux dépens du budget de l’État », relèvent l'Inspection générale des affaires sociales (Igas) et l'Inspection générale des finances (IGF) dans leur revue de dépenses sur les dispositifs de soutien à l'emploi.
La part de l'État est ainsi passée de 53,9 % en 2018 à 69,8 % en 2022. La raison : « le développement des contrats d'engagement jeunes (CEJ) », avance la mission.
Cette augmentation tendancielle « déséquilibre le partenariat, masquant au passage le désengagement relatif de certains partenaires, voire un fléchage accru des financements au profit de certaines actions spécifiques (par exemple, les régions au profit d’action de formation) ».
Dans le détail, la part des financements par les régions s'est réduite de 15 % en 2018 à 9,6 % en 2022, et celle des communes est passée de 15,9 % à 9,9 %. En revanche, la part des départements est restée assez stable : de 3,8 % à 3,1 % sur la même période.
La mission préconise de diminuer la part de l'État de 70 % à 60 % et de clarifier les responsabilités de chacun dans le financement des missions locales. Ce qui représenterait « un gain potentiel de 89 M€ par an ».
Autrement dit, la part cofinancée par les collectivités doit augmenter.
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