Un rapport, réalisé à la demande de la Cnape, formule des recommandations pour rendre effective et plus bienveillante la protection des mineurs isolés. Parmi elles, l'homogénéisation des pratiques et une meilleure prise en compte de la vulnérabilité de ces jeunes.
« Il est urgent d'agir », a souligné Michel Caron, président de l'Association laïque pour l'éducation, la formation la prévention et l'autonomie (Alefpa), lors de la présentation de son rapport consacré aux mineurs non accompagnés (MNA), le 2 octobre. Ce document, réalisé à la demande de la Cnape, qui fédère des acteurs de la protection de l'enfance, doit servir de base à l'élaboration d'une charte de l'accueil et de l'accompagnement de ceux que l'auteur du rapport appelle « les enfants de l'exil ».
Une question actuelle
La question est d'actualité. L'attentat perpétré à Paris le 25 septembre, dont l'auteur présumé serait un ancien MNA suspecté d'avoir été majeur à son arrivée en France, a remis le sujet sur le devant de la scène. L'événement a donné lieu à des sorties médiatiques de la part du ministre de l'Intérieur, de députés de l'opposition et d'un célèbre polémiste qui fait depuis l'objet d'une enquête pour provocation à la haine raciale.