« Plus 180 000 € pour la flamme olympique, moins 250 000 € pour les éducs de rue » : la comparaison est faite par la CGT et Sud, dans un tract dénonçant cette coupe sur le budget de 1,1 million d'euros (M€) de la prévention spécialisée, votée le 29 mars par le département de la Vienne - qui a dû effectivement payer la première somme, pour pouvoir célébrer les JO le 25 mai à Poitiers.
La baisse de cette dotation à l'ADSEA 86 pour 2024 « aurait, à très court terme, de lourdes conséquences pour les quartiers de Poitiers et Châtellerault : suppression de 5 postes, environ 400 enfants et familles qui ne seront plus accompagnés, disparition des équipes sur 3 des 9 territoires », comme s'alarment plusieurs partis, syndicats et personnalités, dont Laurent Puech, dans une tribune mise à la signature.
Afin que « les élus reviennent à la raison », un rassemblement est organisé le 29 avril, à 8h30, devant le conseil départemental.
La collectivité, qui avait menacé en novembre de mettre en place « un seuil maximal d'accueil des mineurs non accompagnés » (MNA), a qualifié son budget primitif pour 2024 de « résilient, solidaire et engagé », avec 67 M€ consacrés à l'enfance et la famille, sur un total de 544 M€ – contre 61 M€ pour 511 M€, en 2023.
« Choisir n'est jamais facile », commente Rose-Marie Bertaud, la vice-présidente en charge de l'enfance, qui souligne que son département avait besoin pour 2024 « de nouvelles places en établissements, notamment pour les enfants complexes et pour les MNA, ainsi qu'en action éducative en milieu ouvert et à domicile ».
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