Le diable se cache dans les détails. L'examen du PLF permet de vérifier cet adage. La vigilance d'un ancien directeur général de l'enseignement scolaire, Jean-Paul Delahaye, qui a donné lieu à un article de Mediapart a permis de faire apparaître une coupe sérieuse dans le budgets attribué aux fonds sociaux. Celui-ci pourrait passer de 59 millions d'euros à 30,9 M €, soit une baisse quasiment de moitié.

A quoi servent ces fonds ? D'un usage assez souple pour les établissements, ils peuvent permettre de financer un tas de dépenses que des familles pauvres ne peuvent assumer : une tenue de sport, des lunettes, une participation à un voyage scolaire, etc. Le ministre Blanquer invoque le fait que l'ensemble des fonds n'est pas dépensé. Réponse de Jean-Paul Delahaye : « Si on ne fait pas l'effort d'observation et d'écoute, si on n'accompagne pas à l'échelon académique les établissements dans l'identification si délicate des besoins, alors en effet, on dépense peu de fonds sociaux et on a des reliquats. » Cela renvoie à la problématique du non-recours que connaissent bien les travailleurs sociaux.

Maintenant que cette « affaire »  est sur la table, les parlementaires se sont emparés du dossier, les socialistes, par exemple, ayant déposé un amendement pour conserver le niveau des fonds sociaux. Il va sans dire que le maintien de cette disposition ferait tache en pleine mobilisation contre la pauvreté des enfants...