Face à la crise du recrutement et à la perte de sens vécue par de nombreux travailleurs sociaux, comment améliorer l’attractivité des métiers et le bien-être au travail ? Des acteurs du secteur ont partagé leurs initiatives lors d’une journée de formation du Gepso, le 6 octobre.

Le travail social et médico-social est dans une « situation d’urgence », expose Mathieu Klein, président du Haut conseil du travail social (HCTS). Urgence sur le plan de l’attractivité des métiers (problème de recrutements), mais aussi de la perte de sens pour le million de salariés qui exercent dans le secteur, en immense majorité des femmes.

C’est là tout l’objet de la journée de formation sur l’attractivité des établissements et services sociaux et médico-sociaux (ESSMS), proposée par le Groupe national des établissements publics sociaux et médico-sociaux (Gepso), qui s’est tenue le 6 octobre.

Bureaucratisation du métier

Parmi les causes du mal : « le management par les chiffres, principale source de perte de sens pour les travailleurs sociaux », pointe Mathieu Klein. Ou encore, « l’excessive bureaucratisation » du métier.

Face à ces constats, un Livre blanc produit par le HCTS, bientôt présenté aux ministres concernés, avance plusieurs recommandations. Entre autres : l’État doit engager un plan de valorisation des salaires, à l’heure où « la faible attractivité de ces métiers tient en grande partie à la faiblesse des salaires ».