À la Fédération des acteurs de la solidarité, la nouvelle directrice générale apporte son sens du travail en réseau, déjà aiguisé auprès des migrants ou à la Fédération addiction. Pour l'accueil des exilés ukrainiens, elle compte s'appuyer sur les "dynamiques collectives".
Déjà le baptême du feu ! À peine Nathalie Latour a-t-elle pris les commandes de la Fédération des acteurs de la solidarité (FAS), le 7 mars, qu’il lui faut parer à l’urgence : de premiers Ukrainiens, fuyant l’invasion russe, commencent à arriver en France. « Nous sommes pleinement mobilisés », assure la directrice générale, rencontrée au lendemain de sa prise de poste.
Demandeurs d'asile et réfugiés
Il est vrai que la fédération représente, avec une partie de ses quelque 900 organisations membres, « la majorité des places d’accueil pour demandeurs d’asile et réfugiés » en France. Pascal Brice lui-même, son président depuis septembre 2020, a dirigé pendant six ans l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra) : rien d’étonnant si la FAS a appelé, dès le premier jour de la guerre, à un « accueil digne et ordonné d’éventuels réfugiés ».
Et ce 8 mars, celle qui succède à Florent Guéguen entend bien poursuivre cette mobilisation avec les adhérents, « pour voir comment on accueille dans l’urgence, et comment on se coordonne avec l’État ». Ce ne sera pas suffisant, prévient-elle aussitôt : « Il faut anticiper les besoins de moyen et de long terme », en matière de santé, de subsistance, ou de scolarité. « Car plus on restera collé à l’urgence, moins on sera efficace pour le vivre ensemble. »