Douze universités vont ouvrir, à la rentrée 2024, la licence professionnelle mention "activités juridiques : mandataire judiciaire à la protection des majeurs" (MJPM). Si certaines avaient déjà des compétences sur le sujet, d’autres s'allient – parfois non sans mal – avec les établissements de formation en travail social qui délivraient jusqu'à présent le certificat national de compétences, voué à disparaître.
C’est une petite révolution qui se joue au sein de la protection juridique des majeurs : en septembre 2024, les premières promotions de la licence professionnelle mention « activités juridiques : mandataire judiciaire à la protection des majeurs » prendront place au sein de douze universités réparties dans toute la France métropolitaine (1).
Dès 2025, six autres (2) accueilleront des étudiants ou alternants – la plupart proposent la formation en alternance – souhaitant se former à cette profession dont les besoins de recrutement vont, avec le vieillissement de la population, se révéler criants.
Des universités volontaires
Mais alors que, depuis la réforme de 2007, les mandataires judiciaires à la protection des majeurs (MJPM) avaient l'obligation d'obtenir un certificat national de compétences (CNC) délivré, le plus souvent, par les établissements de formation en travail social (EFTS), ils devront, à partir de 2025, être titulaire de la nouvelle licence professionnelle « MJPM » relevant du système universitaire.
Comment les facultés appréhendent-elles cette nouvelle mission ? Plutôt sereinement pour celles qui s’engagent dès 2024. Il faut dire que la plupart des volontaires pour mettre en place ce nouveau cursus avaient souvent déjà un lien avec le secteur de la protection juridique des majeurs.