Éducateurs, magistrats ou députés, ils étaient une cinquantaine devant le tribunal de Paris, ce 29 août, à protester contre le non-renouvellement de centaines de postes de contractuels au 1er septembre, et contre la "casse du service public".
Sur le parvis du tribunal de Paris, porte de Clichy, ce 29 août à midi, la Protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) ne semble certes pas attirer les foules. Mais parmi la cinquantaine de manifestants venus à ce rassemblement régional, les éducateurs ont au moins pu se découvrir des alliés diversifiés.
Il est vrai que ce lundi 2 septembre, à travers toute la France, la rentrée de ce service public devra se faire « en mode dégradé afin de faire un plan d’économie drastique », comme le rappellent dans un tract les syndicats CGT, SNPES-PJJ/FSU et Unsa d’Île-de-France.
Trois postes en moins en Essonne
Jessica, éducatrice de la PJJ en Essonne, peut en donner un exemple concret : « Ce 1er septembre, notre service de milieu ouvert va être délesté d’un poste d’éducateur, d’un de psychologue, et d’un mi-temps de secrétariat » – soit le cinquième d’une équipe composée, jusqu’ici, de 12,5 équivalents temps plein (ETP).
« Or nous avons déjà des jeunes sur listes d’attente, car depuis la réforme de la justice pénale des mineurs, nous avons moins de temps pour préparer les audiences de culpabilité » – précisément, entre 10 jours et 3 mois après la saisine de la juridiction.
Si cette nouvelle procédure pourrait certes « avoir du sens », reconnaît-elle, « elle aurait nécessité des moyens humains et matériels que nous n’avons pas – et qu’on nous retire, de plus en plus ! ».