La ville de Dijon organisait ce 26 janvier sa deuxième "Nuit de la solidarité" afin de mieux connaître les profils des personnes sans abri. Reportage dans la capitale bourguignonne pour comprendre les réalités locales en compagnie de bénévoles et de professionnels.
Née en 2018 à l’initiative de la Ville de Paris, la Nuit de la solidarité se déroulait pour la 6e édition dans la soirée du 26 janvier. Progressivement, elle s’est élargie à de nouvelles communes de la Métropole parisienne (lire notre reportage à Saint-Denis) et également à des grandes ou moyennes villes de Province. Nous sommes allés à Dijon, la capitale de la région Bourgogne Franche-Comté, qui organisait sa seconde édition.
Stands associatifs
26 janvier, 18 heures. Place François Rude, en plein centre-ville de Dijon, c'est l'heure du démontage pour les stands associatifs, déployés tout l'après-midi. On y retrouve la Croix-Rouge, qui organise des maraudes avec des bénévoles, l’Association dijonnaise d'entraide des familles ouvrières (Adefo), qui gère notamment l’hébergement d’urgence et le service intégré d'accueil et d'orientation (SIAO) de la Côte d’Or, et l’association « Solidarité dignité accompagnements travail » (Sdat), qui a la charge de nombreuses structures d’insertion (dont un accueil de jour) et déploie plusieurs maraudes hebdomadaires avec uniquement des professionnels.
Tordre le cou aux idées reçues
« Nous sommes sur cette place pour sensibiliser le grand public sur la vie à la rue », explique un salarié d'Adefo. L’occasion de tordre le cou aux idées reçues sur les SDF. « Les gens qui viennent nous voir, explique une professionnelle, ont déjà une connaissance du sans-abrisme. Mais y’a tous ceux qui ne s’arrêtent pas. »