Une revue scientifique du Céreq s'intéresse aux conditions d'obtention du diplôme d'Etat d'aide-soignant (DEAS) par la validation des acquis de l'expérience (VAE). Le parcours, qui s'inscrit dans une longue durée, s'avère émaillé d'obstacles.
« Malgré des décennies d'efforts pour aligner la formation » sur « les besoins du marché de l'emploi », la relation entre ces deux champs « semble encore très floue ». Le constat introduit le numéro de mars de la revue de sciences sociales Formation emploi, du Centre d’études et de recherches sur les qualifications (Céreq), qui explore cette relation « à l'aune des trajectoires professionnelles ».
La revue propose ainsi plusieurs contributions visant à « appréhender les dynamiques des cheminements professionnels ». Et l'une d'entre elles, signée par Anne-Marie Arborio, maîtresse de conférences à l'Université Aix-Marseille, est axée sur l'obtention du diplôme d'État d'aide-soignant par la validation des acquis de l'expérience (VAE). Qu'il se solde par une réussite ou un échec, ce parcours y est décrit comme « une longue épreuve ».
Réservoir de main-d’œuvre
La mise en place de la VAE pour le diplôme d'État d'aide-soignant (DEAS), en 2005, a révélé « un important réservoir de main-d’œuvre, essentiellement constitué de "faisant fonction", suivant le terme usuel désignant ceux qui exercent un métier sans posséder le titre habituellement exigé », relate d'abord l'auteure.