Enfin paru, le rapport des inspections générales sur Orpea confirme la réalisation de 20 millions d'euros d'excédents sur les financements publics entre 2017 et 2020, ainsi que 50 millions d'euros de dépenses injustifiées sur le forfait soins.
« Le doute n’a pas sa place dans cette affaire », a réagi sur Twitter le ministre des Solidarités et de la Santé, Olivier Véran, ce 5 avril, après la publication tant attendue du rapport des inspections générales des affaires sociales (Igas) et financière (IGF) sur le groupe Orpea.
Le document – accablant – de plus de 500 pages confirme l'ampleur du scandale, qui a éclaté à la fin janvier avec la parution du livre de Victor Castanet, Les fossoyeurs.
Outre la gestion des ressources humaines et la prise en charge des résidents, le rapport s'intéresse à l'utilisation des quelque 360 millions d'euros (M€) de financements publics perçus chaque année par le leader mondial des maisons de retraite.
Investigations et visites
Les inspections générales se sont livrées à une analyse de l'utilisation de ces dotations, ce en dépit de la « transmission tardive » par Orpea de ses éléments comptables.
Leurs travaux se fondent également sur des investigations au siège du groupe, les visites inopinées de dix Ehpad et la consultation d'une centaine de rapports d'inspections des agences régionales de santé (ARS) et d'évaluateurs externes.
Trois tarifs
Rappelons que les Ehpad sont financés par trois tarifs différents :