Après avoir réuni des acteurs associatifs le 14 novembre pour un « point d'étape » du Pacte des solidarités lancé l'an dernier, le ministre des Solidarités Paul Christophe a précisé les montants qui devaient y être consacrés en 2025.
Il annonce une « enveloppe de 342 millions d’euros » pour son propre ministère, « en hausse de 20 % par rapport à l’année précédente, illustrant la détermination de l’État ».
Au passage est évoquée « la tenue d’une réunion plus large au début de l’année 2025 pour continuer à avancer ensemble vers des solutions durables ».
« Le compte n'y est pas », réagit le collectif Alerte, qui souligne que cet effort financier « est encore loin de l’augmentation de 50 % promise par la Première ministre Élisabeth Borne » en 2023. Les associations déplorent en outre « l'absence d'un objectif chiffré d'éradication de la pauvreté comme le prévoit pourtant la loi ».
Par ailleurs Alerte exprime deux inquiétudes. D'une part, une telle stratégie de lutte contre la pauvreté, « principalement axée sur le travail, ne fonctionne pas et est vouée à l’échec avec la remontée du chômage ». Les 35 organisations nationales pressent d'ailleurs le gouvernement de communiquer son projet de décret sur les sanctions prévues pour les allocataires du RSA ne respectant pas leurs « heures d'activité », à partir du 1er janvier 2025.
D'autre part, Alerte réclame un « dialogue à haut niveau » pour le chantier de « l'allocation sociale unique », que Michel Barnier a confirmé vouloir engager face aux Départements de France le 15 novembre.
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