À l'occasion de la 4e semaine nationale des pensions de famille, une étude nous éclaire sur la participation des résidents dans ces lieux qui accueillent 22 000 personnes dans toute la France. Pour que celle-ci soit possible, il faut laisser chacun cheminer à son rythme et favoriser la convivialité.
« Dès lors que la participation se transforme en obligation, cette bonne intention est souvent contre-productive. » S'il ne fallait retenir qu'une idée de ce rapport de mai 2024 réalisé par le collectif Peuples des villes, ce pourrait être celle-là. À la demande de la Direction interministérielle à l'hébergement et à l'accès au logement (Dihal), ce collectif a mené l'enquête sur deux ans auprès d'une dizaine de pensions de famille.
Une histoire lourde
Une cinquantaine de personnes (dont 35 habitants) ont été longuement interrogées. Les personnes accueillies présentent certaines caractéristiques : des faibles ressources, des problèmes (passés ou actuels) de santé, notamment psychiatriques, des passages plus ou moins longs par la rue… À noter que plus d'un tiers des pensionnaires sortent d'un dispositif d'urgence et 14 % d'un service psychiatrique.
Être en sécurité
Les pensionnaires trouvent souvent dans ce mode d'habitation une réponse à leur histoire heurtée. « Être chez soi en pension de famille, c'est être en sécurité, à l'abri, sans obligation d'accompagnement et chercher à être entouré », témoigne un résident. La dimension socialisation ou resocialisation est déterminante.