Lors du congrès de la Fnadepa, à Ajaccio, nous avons rencontré une dizaine de directeurs d'Ehpad. Ils et elles reviennent sur leur quotidien, polarisé par la question des effectifs. Chacun, avec ses spécificités, développe des stratégies pour faire tourner, malgré tout, son établissement.
Dans les travées du congrès de la Fédération nationale des associations de directeurs d'établissements et services pour personnes âgées (Fnadepa), les 21 et 22 octobre à Ajaccio, Jean-Claude Lebresne est passablement énervé quand on l'interroge sur son établissement public, situé dans le Finistère : « C'est la catastrophe. Sur cinq postes d'infirmiers, il me manque 2,5 équivalents temps plein. Nous sommes à la limite d'une prise en charge acceptable. »
Qualité de vie
Même si les situations ne sont pas toujours aussi graves, impossible de trouver un directeur qui parvienne à recruter facilement de nouveaux collaborateurs. Souvent, un emplacement géographique (proximité de la mer, par exemple), et une organisation du travail bien étudiée, permettent de limiter les dégâts. Directrice en Vendée, à 20 kilomètres de la côte, Alexandra Loedec indique que les jeunes professionnelles sont très attentives à la qualité de vie, notamment au nombre de week-ends travaillés. « Chez nous, nous avons quatre infirmières pour 3,4 ETP. Cela leur permet de ne travailler qu'un week-end sur quatre. De plus, nous proposons un samedi après-midi, sur deux, libre. »