Dans le Val-d’Oise, le groupe associatif Arpavie est en train de constituer une plateforme gérontologique combinant aide à domicile, Ehpad, prise en charge des malades Alzheimer, et accompagnement de la fin de vie. Visite d'un projet en cours de déploiement, qui devrait offrir en 2024 un parcours de vie complet.
À l'Ehpad Adelaïde Hautval, c'est après-midi crêpes et gaufres ! Dans la bonne humeur, une vingtaine de convives, dont une moitié en fauteuil roulant, dégustent les mets préparés par l'animatrice et d'autres personnels. Ça s'apostrophe gentiment, ça blague, ça rit. Un résident tatoué fanfaronne sur son amour inconditionnel de Johnny. Nous sommes à Villiers-le-Bel, commune très populaire du Val-d’Oise, dans un quartier récemment urbanisé qui cohabite encore avec quelques champs.
Couvrir les besoins
Bienvenue à la plateforme gérontologique multiservices initiée par le groupe associatif Arpavie (lire encadré). Voici cinq-six ans, le groupe propriété de la Caisse des dépôts a postulé à un appel d’offres commun à l'agence régionale de santé (ARS) d'Île-de-France et au conseil départemental du Val-d’Oise, qui visait justement à créer une plateforme gérontologique.
En s'installant dans cette région défavorisée de la seconde ceinture parisienne, Arpavie cherche clairement à rééquilibrer la présence médico-sociale. « Les établissements parisiens sont peu remplis alors que dans la région, nous ne couvrons pas l'ensemble des besoins », résume Rayane Toutah, le directeur de la plateforme, qui fait un rapprochement avec les déserts médicaux existant ici ou là.
