Dans sa thèse professionnelle présentée lors d’une conférence du "Lab Ocirp Autonomie" le 4 février, Marie Cerejo met en lumière le manque de solutions permettant d’accompagner les personnes handicapées avec une déficience intellectuelle, qui prennent leur retraite après toute une vie de travail en Esat.
« Il n’y a que des vieux [ici]. Je suis pas vieille moi ». Ce propos d’Yvette, 66 ans, résidente d’un Ehpad depuis qu’elle a pris sa retraite après 30 ans de service dans un établissement et service d’accompagnement par le travail (Esat), figure parmi les témoignages qu’a recueilli Marie Cerejo, autrice d’une thèse professionnelle sur « l’accompagnement des personnes vieillissantes porteuses d’un handicap intellectuel durant leur retraite de travailleur en établissement spécialisé ».
À elle seule, cette citation résume le mal-être de ce public qui, faute de solution, se retrouve dans des structures conçues pour des personnes âgées en perte d’autonomie de vingt ans leurs aînées.
Pour explorer ce phénomène, Marie Cerejo, cadre de santé dans un Ehpad public entre 2017 et 2023, a réalisé cette thèse dans le cadre d’une formation de directrice de structures de santé et de solidarité à l’Institut Léonard de Vinci.