Avant une manifestation nationale inédite, le 25 septembre à Paris, le directeur général de la Cnape présente le nouveau collectif des 400 000 et ses quatre revendications. Fort de plus de 60 associations, il pourrait bientôt se déployer au plan local.
Qui appelez-vous à manifester avec les « 400 000 », ce 25 septembre à 13 heures, aux Invalides à Paris ?
Pierre-Alain Sarthou Tout le monde ! Avec cette manifestation, on aimerait passer une sorte de mur du son. Au-delà de l’écosystème de la protection de l’enfance, qui a conscience de la gravité de la crise que l’on traverse, toute une partie de la population est encore très loin de s’imaginer le quotidien des enfants protégés.
L’une de nos revendications vise ainsi les listes d’attente des jeunes qui doivent, encore, bénéficier d’une mesure de protection de l’enfance. Cela fait partie des énormes scandales, qui doivent frapper tous les citoyens qui aimeraient que leur pays s’occupe bien de leurs enfants.
Pourquoi parler des « 400 000 » ?
P.-A. S.Notre collectif s’appelle les 400 000, en écho à ce qu’on considère être aujourd’hui les 400 000 enfants qui bénéficient, ou devraient bénéficier, d’une mesure de protection de l’enfance.
Au 1er janvier 2023 on comptait 382 0000 mesures, mais on sait qu’un nombre important d’enfants passe entre les mailles des informations préoccupantes ou des services sociaux. Au moins 20 000 autres enfants devraient être protégés mais ne le sont pas.
Combien de manifestants espérez-vous ?
P.-A. S.On vise plus de 2 000 personnes.