Pour défendre l’intérêt des enfants, comme de ses adhérents, la Cnape s’est choisi pour directeur général un connaisseur des ministères et de l’Assemblée nationale. Rencontre avec Pierre-Alain Sarthou, d'ores et déjà familiarisé avec la protection de l’enfance.
Le décret a été publié le jour même de son arrivée à la direction générale de la Convention nationale des associations de protection de l’enfant (Cnape), le 1er septembre. Une semaine plus tard, Pierre-Alain Sarthou, fringant dans son bureau, commente déjà avec précision les nouvelles règles de rémunération des assistants familiaux.
« Un très bon pas », salue-t-il, « mais nous sommes toujours attentifs aux détails. » Et il expose cette crainte : en garantissant un meilleur revenu aux professionnels pour le premier enfant confié, ce décret pourrait décourager certains assistants familiaux à accepter, au-delà, des fratries.
Manifestement, Pierre-Alain Sarthou, 34 ans, connaît déjà son affaire. Dans son CV, pourtant, aucun antécédent en Mecs, ni en AEMO. Le nouveau directeur général de la Cnape l’avoue sans fard : il découvre seulement le secteur. « J’aime bien explorer de nouveaux sujets », éclaire cet ancien élève de l’École normale supérieure (ENS) de Cachan.