L'enfance sera-t-elle « encore oubliée des priorités gouvernementales » ? La question est posée par la « Dynamique pour les droits des enfants », ce 30 janvier, alors que Gabriel Attal n'a toujours pas complété son équipe.
Au regard des 11 ministres et 3 ministres délégués déjà nommés le 12 janvier, le collectif de 27 associations peut en tout cas déplorer « l'absence d'un ministre de l'Enfance de plein exercice ».
Et à la lecture des attributions de Catherine Vautrin, la ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités, qui a été chargée « notamment de l'accueil de la petite enfance et de la protection de l'enfance », la Dynamique peut conclure à la fin d'un secrétariat d'État chargé de l'Enfance directement rattaché au Premier ministre – comme c'était le cas sous Élisabeth Borne.
« Nous souhaitons insister sur l’indispensable désignation d’un ministre délégué en charge de l’Enfance, ou, a minima, le rattachement au Premier ministre d’un secrétariat d’État dédié à ces questions, disposant d’un poids politique important, de moyens humains et financiers suffisants et d’une tutelle claire sur les administrations qui travaillent sur les sujets liés à l’enfance », demandent donc d'une même voix la Cnape, les Apprentis d'Auteuil, le Groupe SOS ou l'Uniopss.
« Les carences du système de protection de l’enfance, les enfants sans-abri, la crise de la pédopsychiatrie », notamment, « sont autant de crises profondes qui nécessitent une attention urgente », plaident les organisations.
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