L'institution financière émet des doutes sur l'efficacité du plan "1 jeune 1 solution" sur l'emploi des moins de 25 ans. Malgré des objectifs ambitieux et un budget conséquent, la Cour des comptes évoque un mauvais ciblage, notamment s'agissant de l'aide à l'embauche d'apprentis.
La Cour des comptes dresse, dans son rapport annuel publié le 16 février, un bilan très nuancé du plan « 1 jeune 1 solution ». Si l'intervention des pouvoirs publics a été « légitime » pour éviter une dégradation de la situation des jeunes sur le marché du travail dans le contexte de la crise sanitaire, celle-ci s'est révélée non seulement coûteuse, avec ses 10 milliards d'euros (Md€) de budget, mais aussi « mal proportionnée ».
Une situation préservée
À en juger par les chiffres, le pari semble pourtant avoir été atteint : le taux de chômage de cette partie de la population s’est établi à 20 % au troisième trimestre 2021, en baisse de 1,2 point par rapport au niveau d’avant-crise. Dans le même temps, la part des 15-29 ans qui n'étaient ni en emploi, ni en études, ni en formation (les « Neet ») a baissé de 0,8 point, pour se fixer à 11,6 %.