Dans ce 10e épisode du podcast Les Voix du Social, nous recueillons le témoignage de Fayira Chacri. Originaire des Comores, cette jeune femme de 24 ans, aujourd'hui française, a quitté Mayotte, où elle a grandi, pour réaliser son rêve de devenir assistante sociale. Et ne laissera personne lui dire que ce métier n'est pas extraordinaire.

C'est elle-même qui nous a sollicités, en janvier dernier, pour nous dire son souhait de participer au podcast Les Voix du Social. Un mail enthousiaste et touchant, qui disait tout son optimisme et sa foi dans ce « métier de l'humain » auquel elle a tant tenu à se former.

Fayira Chacri, 24 ans, qui vient de terminer sa 2e année de formation d'assistante sociale, à l’école Paris Croix Saint-Simon dans le 20e arrondissement de Paris, n'est pas une étudiante comme les autres. Pour intégrer ce cursus, elle a en effet dû surmonter bien des obstacles. 

Un chemin difficile

Si la jeune femme a grandi à Mayotte, elle est née aux Comores. La première étape pour accomplir son rêve, à 17 ans, a donc consisté à obtenir un titre de séjour, car à sa majorité elle devenait expulsable du territoire français. Mais une fois le précieux sésame en poche, les choses se sont avérées plus compliquées que prévu, et la porte du centre de formation convoité s'est refermée devant elle.

Fayira a finalement choisi de quitter son île, ses repères, sa famille, pour venir se former en métropole, où elle ne connaissait personne et ne disposait d'aucun revenu. 

Aucun regret 

Cela a été dur, mais l'étudiante insiste : si sa famille lui manque, elle n'a pourtant aucun regret. Ce métier d’assistante sociale, si peu considéré en métropole alors qu'il est très valorisé à Mayotte, c’est bien celui qu’elle souhaite exercer, et aucun autre. Elle a aujourd’hui à cœur de le défendre : « Il est temps de cesser de souhaiter bon courage à toutes les personnes qui s'engagent dans un métier social, mais plutôt de voir cela comme un engagement pour un monde plus humain ».

En témoignant dans notre podcast, elle fait aussi passer un message d’espoir. « Je souhaite m ontrer que peu importent nos origines, lorsque l'on croit fermement en ses rêves, nous sommes capables de soulever des montagnes », nous écrivait-elle en janvier.

Prendre le temps d'écouter son récit  est un bienfait, d'autant plus en ces temps tourmentés… alors n'hésitez pas, il suffit de cliquer ci-dessous ... ↓

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