À l’occasion des soixante ans de l’Association pour adultes et jeunes handicapés (Apajh), le président de la fédération, Jean-Louis Garcia revient sur l’histoire de cette organisation. Concernant la désinstitutionnalisation, il appelle l’ONU à "sortir du dogmatisme" et à cesser de stigmatiser les gestionnaires.
Comment est née l’Apajh ?
Jean-Louis GarciaD’instituteurs parisiens qui, au début des années 60, se sont mobilisés pour l’accès des enfants handicapés à l’école. À partir de 1962, des comités locaux ont émergé pour permettre cette scolarisation et se sont fédérés en 1976 pour créer la Fédération des Apajh.
Dès le départ, le mouvement s’est fondé sur trois valeurs : la laïcité, la solidarité nationale et la citoyenneté des personnes.
De quand date la création des établissements médico-sociaux ?
J-L. G.Le premier institut médico-éducatif (IME) de l’Apajh a été ouvert en 1965 dans l’Aude avec, dès cette époque, la conviction qu’il fallait travailler avec l’Éducation nationale et permettre aux enfants handicapés d’aller à l’école de tous.
Aujourd’hui, les associations Apajh – qui accompagnent des personnes porteuses de tous types de handicaps et à tous les âges de la vie – sont présentes dans 93 départements, dont Mayotte. Elles représentent 700 établissements et services, dont 200 sont gérés en direct par la fédération.