Très dépendantes, les personnes polyhandicapées peuvent aussi avoir accès à l’autodétermination. C’est ce qu’ont défendu des professionnels, en présentant leurs dispositifs innovants, à l'occasion d’un colloque organisé par l’Association ressources polyhandicap des Hauts-de-France.
Comment faire en sorte que les personnes polyhandicapées aient accès à l’autodétermination ? Alors que ce concept, qui vise à permettre à chacun de prendre les décisions qui le concerne, est désormais un principe porté par de nombreux professionnels du médico-social, comment cette démarche est-elle réalisable lorsqu’il s’agit de personnes très dépendantes, qui n’ont souvent pas accès à la parole ?
C’est à ces questions qu’ont répondu les intervenants du colloque « Polyhandicap et quotidien inclusif » organisé, le 12 octobre, par l’Association ressources polyhandicap Hauts-de-France et le Centre régional d’études, d’actions et d’informations (Creai) de la région.
Lésions évolutives
Un médecin, des parents, des professionnels du médico-social et un chercheur ont d’abord croisé leurs regards pour aborder ce sujet. Les personnes polyhandicapées ont la particularité d’être atteintes de lésions cérébrales précoces qui, si elles ne se guérissent pas, « sont évolutives », a ainsi expliqué Dominique Juzeau, docteur en médecine.
Ainsi, malgré « tous les empêchements » qui peuvent se traduire par de la surdité, une cécité, une déficience intellectuelle sévère, l’impossibilité de se mouvoir et de parler, « les personnes polyhandicapées comprennent des choses et peuvent apprendre et expérimenter tout au long de leur vie ».