Venue clore les assises des Départements de France, la Première ministre a promis une "instance de dialogue" pour la protection de l'enfance, annonçant 100 millions d'euros pour les mineurs non accompagnés, et 150 millions pour l'autonomie, sans toujours convaincre.

Le symbole n’aura pas échappé à François Sauvadet. En venant clore les assises des Départements de France, le 10 novembre, dans l’enceinte même du Parlement européen de Strasbourg, le président de l’association d’élus a tenu à rappeler l’histoire d’une réconciliation : celle de l’après-guerre, entre « les ennemis d’hier », qui avaient eu « le courage de se tendre la main pour dire ensemble "plus jamais ça" ».

Entre les départements et le gouvernement français, certes, la guerre n’a pas encore été déclarée, mais après quelque quarante années de décentralisation, les motifs de frictions ne manquent pas. Et en venant à Strasbourg répondre à François Sauvadet, manifestement, Élisabeth Borne a bien tenté de tendre la main aux collectivités en charge des solidarités.

Un besoin de « solidarité nationale »

« Nous sommes, Départements de France, frappés de plein fouet par la crise que nous traversons », l’avait d’abord interpellée le président de la Côte-d’Or. « Les dépenses explosent littéralement et dans le même temps nos ressources sont en chute libre. »