Malgré la pluie, les quelque 70 organisations du nouveau collectif des "400 000" ont réussi à mobiliser largement, le 25 septembre à Paris, pour un défilé national inédit, qui a même rassemblé des politiques de premier plan.
Pour la première fois, face au tombeau de Napoléon, une foule a chanté « Pirouette cacahuète ». À vrai dire, sous la pluie de ce début d’automne, les manifestants s’adressaient moins au dôme doré des Invalides qu’au ministère des Solidarités, à un coin de rue de là.
Et la célèbre comptine enfantine avait été réécrite, pour l’occasion, en une version plus militante : « Il était un jeune majeur, pirouette cacahuète, il était un jeune majeur, qui avait une drôle de maison… »
Du 76 au 09
Surtout, pour la première fois sans doute, une manifestation pour la protection de l’enfance aura rassemblé plus de 2 000 militants, peut-être 3 000 à en croire les coordinateurs de la Cnape. Et ils sont venus de tout le pays. Juste avant le départ du cortège, à mesure que sont égrenés, au micro, les numéros des départements français, on entend ainsi crier présent pour le « 35 » de l’Ille-et-Vilaine, pour le « 57 » de la Moselle, ou pour le « 76 » de la Seine-Maritime…
« Nous sommes une vingtaine à en être venus », confirme Jean-Luc Viaux, le président de la fondation normande Les Nids, qui compte une centaine de salariés. « Mais chacun est arrivé par ses propres moyens, en train, ou encore en bus… »