Le collectif Cause majeur demande un versement automatique, à la majorité, du total des allocations de rentrée scolaire (ARS) qui sont mises de côté, chaque année, pour les enfants confiés à l'aide sociale à l'enfance (ASE). De fait, le mécanisme mis en place en 2016 reste trop méconnu des intéressés.
L’idée pouvait sembler pleine de bon sens. Puisqu’une allocation de rentrée scolaire (ARS) est versée, chaque année, aux familles modestes, inutile de la verser aux parents lorsque leur enfant est placé : autant la déposer « sur un compte auquel il aura accès à sa majorité, ce qui lui permettra de disposer d’un petit pécule pour débuter dans la vie », comme l’exposait en 2015 Laurence Rossignol, à l’époque secrétaire d’État chargée de l’Enfance.
Plus de 400 euros par rentrée
En définitive, ce principe du « pécule » a bel et bien été inscrit dans la loi de protection de l’enfant du 14 mars 2016. Et avec une allocation d’un montant minimal de 416 euros, pour la rentrée 2024, un tel cumul d'ARS peut effectivement assouplir certaines des « sorties sèches » de l’aide sociale à l’enfance (ASE).